La rivière Yamaska, dans les Cantons-de-l’Est, est un affluent du fleuve Saint-Laurent. Elle prend sa source dans le lac Brome et est alimentée par plusieurs cours d’eau, dont la rivière Noire, Yamaska Nord et la Yamaska Sud-Est. Elle draine un bassin hydrographique de 4 784 km2, tandis qu’elle mesure 160 km de long. Parmi ses sous-bassins versants, la Yamaska Nord est d’une longueur de 53 km pour une superficie de 293 km2, alors que la Yamaska Sud-Est fait 60 km pour une superficie de 416 km2. Un autre sous-bassin versant, la rivière Noire, fait 116 km de long pour une superficie de 1577 km2.
La rivière Yamaska est tristement connue comme l’une des rivières les plus polluées au Québec, notamment en raison de la forte agriculture (plus de 50% du territoire) et du développement urbain (91 municipalités) et industriel (plus de 750 entreprises manufacturières) présents sur son territoire. Son débit naturellement faible réduit sa capacité de dilution, amplifiant les problématiques dues à l’anthropisation. Depuis quelques années toutefois, plusieurs municipalités fournissent des efforts pour atténuer l’impact des activités humaines sur sa santé.
Le bassin de la rivière Yamaska en bref
De nombreuses espèces d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens et de poissons utilisent ces rivières comme habitat. On y retrouve entre autres du doré, du brochet, du maskinongé et de la perchaude, espèces prisées pour la pêche sportive. Ainsi, en plus d’être des lieux de reproduction, de nidification, et d’alimentation, ces écosystèmes et leurs affluents fournissent les citoyens en termes d’activités récréatives comme la pêche, la navigation et le plein air.
Dans le cadre du projet Des rivières surveillées, s’adapter pour l’avenir, ce sont toutes les rivières nommées plus haut, soit : Yamaska, Noire, Yamaska Nord et Yamaska Sud-Est, qui sont suivies par les écoles de la région. Globalement, toutes ces rivières démontrent une bonne santé en amont. Cependant, plus on s’approche de l’aval, plus la qualité, notamment celle de la rivière Yamaska, se dégrade. À Saint-Hyacinthe, les deux stations suivies sur la Yamaska ont une santé précaire ou mauvaise. La forte urbanisation, ainsi que l’accumulation des polluants à cette hauteur peuvent en partie expliquer ces résultats. Dans les années à venir, l’impact des changements climatiques sera à surveiller sur cette rivière, ses affluents et son bassin hydrographique, déjà fortement impactés par l’humain.