Affluent de la rive-nord du fleuve St-Laurent, la rivière Beauport coule dans l’arrondissement de Beauport, dans la ville de Québec. Cette rivière, qui, au cours de son histoire, aurait croisé le chemin de la rivière Montmorency*, prend sa source dans les lacs à Monette et John. La superficie du bassin hydrographique à la station suivie par le G3E** est estimée à 23,64 km2 et sa longueur totale, à plus ou moins 12 km.
La rivière Beauport en bref
Exploitée pour la qualité de son eau, la rivière Beauport fut d’abord l’hôte d’une distillerie à whisky, entre 1792 et 1810, et plus tard d’une brasserie, de 1895 à 1932. Un moulin à farine, comportant notamment un barrage contrôlant le débit des eaux, fut également construit aux abords de la rivière en 1785, jusqu’à sa destruction par le feu en 1880. De plus en plus urbanisée, toutefois, la rivière perd peu à peu de sa qualité.
Aujourd’hui, les milieux boisés et les milieux humides occupent respectivement 32,95% et 7,75% de ce territoire, contre 55,81% pour le milieu résidentiel et 3,49% pour l’agriculture. Bien qu’étant majoritairement bordée par des quartiers résidentiels, on retrouve sur son territoire plusieurs espaces verts, dont le Parc de la rivière Beauport, qui compte sept kilomètres de sentiers accessibles et gratuits pour tous, où on peut observer, notamment, une magnifique cascade de 10 m de hauteur.
Suivie depuis 10 ans par le G3E, à trois stations différentes, la rivière Beauport affiche en général un état de santé précaire. Le manque de diversité des espèces de macroinvertébrés benthiques*** en est notamment un indice. Toutefois, bien que la santé de la rivière stagne dans la classe précaire, elle ne semble pas se dégrader; les efforts de restauration et d’aménagement des dernières années semblent porter fruit. D’ailleurs, un projet de la Ville de Québec de mise en valeur des rivières du Cap Rouge, Saint-Charles (et du Berger), Beauport et Montmorency permettra de redonner leurs lettres de noblesse à ces rivières, belles au naturel. Cela permettra de continuer à évaluer adéquatement tout nouveau projet dans le bassin de la rivière, car considérant le niveau d’urbanisation du bassin de la rivière, nous croyons que les changements climatiques exacerberont les perturbations anthropiques.