
La rivière du Berger est un affluent de la rivière Saint-Charles, à Québec. D’une longueur de 18,4 km, elle possède un bassin versant de 53km2. Elle prend sa source à environ 4 km au sud-est du lac Beauport, dans un lac non-identifié. Dominé par la forêt (60,1 %) et le milieu urbain et résidentiel (35,4 %), le bassin hydrographique de la station suivie par le G3E* présente également des plans d’eau et milieux humides (1,2 %), et un territoire agricole (3,4 %). La partie sud du bassin de la rivière est assez urbanisée, tandis que la densité diminue vers le nord. On y retrouve notamment une vaste zone boisée qui abrite le lac des Roches, plan d’eau aux activités anthropiques restreintes, car utilisé comme réserve d’eau potable.
La rivière Duberger en bref
La rivière du Berger était peu urbanisée, jusqu’aux années 1970. En 1973, en raison de la construction de l’autoroute 740 (Robert-Bourassa), la rivière a été redressée sur une distance totale d’environ 500m, et ensuite canalisée en partie, en raison de la construction de l’autoroute 40 (autoroute Félix-Leclerc). À la suite de ces aménagements, des embâcles ont causé des dommages importants aux abords de la rivière. Une estacade visant à prévenir la formation d’embâcles dans les zones à risques a été aménagée en amont de l’autoroute Félix-Leclerc, dans les années 1980.
L’état de santé de la station suivie par le G3E se maintient entre mauvaise et précaire au fil des années. La diversité des macroinvertébrés benthiques** est généralement faible, prédominée par des espèces tolérantes à la pollution et aux perturbations. Plusieurs éléments peuvent expliquer ces résultats. L’habitat à cette station n’est pas idéal, car même avec un bon couvert forestier, la bande riveraine reste peu garnie et diversifiée. De plus, les changements climatiques sont susceptibles d’avoir un impact sur la rivière, en augmentation la température estivale, mais en diminuant le débit général. Finalement, bien que la zone forestière couvre une bonne partie du territoire, l’impact des activités anthropiques semble important. La rivière semble réagir fortement à l’alternance de crues subites et d’étiages sévères, l’état des berges en témoignant. Créer des espaces de liberté et des plaines inondables serait sûrement bénéfique d’autant que les phénomènes extrêmes seront de plus en plus fréquents dans les prochaines années. Avec ses parcs et ses sentiers en bord de cours d’eau, la rivière du Berger est un lieu essentiel pour les citoyens de ce secteur. Il est donc important de planifier des mesures afin de conserver ce cours d’eau et tenter d’en améliorer son état.

* Dans le cadre du projet Des rivières surveillées, s’adapter pour l’avenir, ce sont les bassins hydrographiques des stations étudiées qui ont été caractérisés, et non les bassins versants des cours d’eau. Les informations entre les bassins hydrographiques et les bassins versants totaux peuvent donc différer (ex. pourcentages d’occupation du sol différents).
**Macroinvertébré benthique : Un macroinvertébré benthique est un animal dépourvu de colonne vertébrale ou sans squelette interne. Le mot « macro » signifie qu’il est visible à l’œil nu et « benthique » indique qu’il se retrouve au fond des cours d’eau et des lacs. Ces animaux forment un important maillon de la chaîne alimentaire et plusieurs d’entre eux participent également à la décomposition de la matière organique.

Des rivières surveillées : s’adapter pour l’avenir, bénéficie d’une aide financière du gouvernement du Québec tirée du programme Action-Climat Québec et rejoint les objectifs du Plan pour une économie verte 2030.