Portraits de rivières – la rivière Jaune

La rivière Jaune prend sa source à environ 10 km au nord du lac Beauport par l’intervalle du ruisseau du Valet, et se jette dans la rivière Saint-Charles, non loin de l’embouchure du lac Saint-Charles. Elle est d’une longueur de 26,6 km, tandis que son bassin versant est de 82 km2. La superficie du bassin hydrographique à la station suivie par le G3E* est dominée par la forêt (86,8 %). Il présente également une zone urbaine et résidentielle (10,2 %), des plans d’eau et milieux humides (3 %) ainsi qu’un territoire agricole (<1,0 %). Plus généralement, la station est située en amont de la rivière.

La rivière Jaune en bref

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L’occupation du sol dans le bassin de la rivière Jaune est essentiellement forestière et la majorité du territoire y est à l’état naturel. D’ailleurs, la rivière tire probablement son nom de la couleur jaune des eaux qui ruissellent sur un fond sablonneux, à plusieurs endroits. Quelques développements urbains de faible densité se situent en bordure de la rivière et du lac Beauport, ainsi que quelques installations récréotouristiques et de villégiature (ski, golf, hébergements, etc.). Une grande quantité de barrages et autres ouvrages importants souvent utilisés à des fins récréatives et de villégiature se trouvent dans le bassin de la rivière.

Dans l’ensemble, la bonne santé du cours d’eau concorde avec la qualité de l’habitat qui lui aussi, est en bonne santé générale. La santé globale est aussi cohérente avec la nature du territoire drainé à la station puisque celui-ci est dominé par la présence de milieux peu perturbés ou non perturbés par les activités humaines. Toutefois, les changements climatiques affecteront probablement la santé de la rivière Jaune, comme nous l’ont démontré les dernières années. En 2018, année caractérisée par un été plus chaud que 2017 et 2019, la santé du cours d’eau était précaire. Les températures plus chaudes semblent en effet avoir eu un impact sur l’abondance d’espèces plus tolérantes à des températures chaudes, à la pollution et aux perturbations.

Ainsi, bien que cette station se maintienne dans le seuil de bonne qualité générale, certains évènements pourraient la faire chuter dans la classe de qualité précaire. Sa qualité s’explique tout d’abord par la position de la station sur la longueur du cours d’eau, plutôt en amont de la rivière. Le portrait de la rivière en aval serait tout autre : à l’embouchure de la rivière Jaune, où elle se jette dans la rivière Saint-Charles, la qualité bactériologique est faible, de tel que les taux enregistrés dépassent le critère pour la baignade dans près de 50% des cas.

La rivière jaune est notamment connue pour ses crues printanières importantes qui ont causé des inondations auprès des résidents de Lac Beauport ; il est notable dans l’observation de près de 40 % des rives de cette rivière démontre des signes d’érosion. Cela est aussi démontré dans l’indice de qualité des berges effectué d’années en années depuis la station suivie dans par le G3E ; la qualité moindre des berges est à surveiller, tout comme la présence d’un spa en amont de la station et la pression du développement résidentiel. Des mesures complémentaires, telle que l’amélioration de la qualité des bandes riveraines par des ouvrages de renaturalisation, ou l’aménagement d’espaces de liberté, pourraient également être envisagées ou intégrées à tout nouveau projet de développement. Étant donné l’utilisation à des fins récréatives, le contact des résidents à la rivière jaune est d’autant plus à considérer puisque son usage est directement affecté par la pression du milieu.

* Dans le cadre du projet Des rivières surveillées, s’adapter pour l’avenir, ce sont les bassins hydrographiques des stations étudiées qui ont été caractérisés, et non les bassins versants des cours d’eau. Les informations entre les bassins hydrographiques et les bassins versants totaux peuvent donc différer (ex. pourcentages d’occupation du sol différents).

Des rivières surveillées : s’adapter pour l’avenir, bénéficie d’une aide financière du gouvernement du Québec tirée du programme Action-Climat Québec et rejoint les objectifs du Plan pour une économie verte 2030.

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