La rivière Saint-Jean suivie dans le cadre de Des rivières surveillées, s’adapter pour l’avenir, coule dans les MRC de Kamouraska et l’Islet. D’une longueur de 22 km, elle draine un territoire de 72 km2. Elle prend sa source dans le lac Litalien et se jette dans le fleuve Saint-Laurent, à La Pocatière.
La rivière Saint-Jean en bref
Le bassin versant de la rivière est majoritairement occupé par la forêt, et par l’agriculture en aval. Une petite superficie du bassin est également utilisée à des fins municipales, telles que les infrastructures de traitement des eaux usées : les municipalités de St-Onésime-d’Ixworth, de La Pocatière et de Sainte-Anne-de-la-Pocatière se trouvent en partie sur le territoire.
En ce qui concerne la biodiversité et les milieux aquatiques, peu de milieux humides se trouvent sur le territoire, même si on compte quelques zones inondables, des marécages, des marais et une petite tourbière ombrotrophe. D’ailleurs, la rivière Saint-Jean a été redressée sur environ 8,6km de son parcours (39% du territoire), ce qui fait qu’on y trouve peu de méandres. Toutefois, « l’embouchure de la rivière Saint-Jean qui se jette dans le fleuve Saint-Laurent est désignée « zone de protection ». L’importance de conserver le marais à spartine qui se trouve à proximité est primordiale, entre autres pour les habitats qu’il procure à la sauvagine. * »
La station suivie dans le cadre de Des rivières surveillées, s’adapter pour l’avenir, par l’OBAKIR, se trouve dans la ville de La Pocatière, en aval de la rivière. En amont de cette station se trouve une zone agricole comportant de grosses problématiques de bandes riveraines et une forte concentration d’animaux et/ou de fumier près de la rivière. Cette station perturbée s’est détériorée depuis quelques années, passant de statut de santé précaire à mauvais.
Cependant, depuis quelques temps, un nouveau comité portant sur les bandes riveraines a été formé à la MRC de Kamouraska, à la suite des recommandations du PDZA (plan de développement de la zone agricole). Le bassin versant de la rivière Saint-Jean, étant petit, a donc été visé pour faire l’objet d’exemple pour le respect de la règlementation des largeurs minimales de bandes riveraines. Ainsi, il est probable qu’avec l’éventuelle mise en place et le respect de la réglementation, une amélioration de la communauté benthique soit notée.
Finalement, comme il est prévu que les changements climatiques amplifient les phénomènes extrêmes tels que les étiages et les inondations, s’il n’y a pas d’amélioration dans l’habitat de la station et en amont de celle-ci, il se pourrait qu’on note une dégradation dans la communauté de macroinvertébrés benthiques dans les années futures. Un suivi serré de cette station sera donc essentiel afin d’évaluer son évolution, et de mieux comprendre les impacts qu’auront les changements climatiques sur la rivière, en considérant les impacts des activités anthropiques.
* Toutes les photos sont une gracieuseté de l’Organisme de bassins versants de Kamouraska, l’Islet et Rivière-du-Loup (OBAKIR)