Les arts et la littérature canadiens mettent en valeur l’importance que nous attribuons à l’eau. De tout temps, à travers les écrits (poèmes, romans, comptines) et les illustrations (peintures, dessins, photographies), l’eau est source d’inspiration. L’eau inspire le calme et la sérénité, la joie et la curiosité, mais aussi la crainte et le respect.
Témoignant l’importance de l’eau, le premier roman canadien « Histoire de Miss Montaigu », œuvre écrite par Frances Brooke en 1769 se distingue par des descriptions de cours d'eau, de lacs et de chutes naturelles.
Au cours du XIXe siècle, la poésie canadienne a aussi connu un bel élan. Les réseaux hydrographiques, plaque tournante des peuples et de l'activité commerciale, ont été source d’inspiration pour cette nouvelle littérature. Le poème permet au paysage de prendre vie, car il lui transmet un rythme, un mouvement et une énergie ressentis dans tout décor naturel.
De nos jours, plusieurs romans d’importances font état de l’eau, par exemple, celui d’Hugh MacLennan, Seven rivers of Canada publié en 1961.
L'eau a de tout temps été présente dans les arts visuels au Canada. Au début, les thèmes religieux prévalaient chez les artistes, mais le fond des œuvres représentait souvent un paysage dominé par l'eau. Les totems, les sculptures de pierre et les pochoirs étaient utilisés par les autochtones pour représenter l’importance de l’eau dans leur vie.
Début 20e, l’impressionnisme a fait son apparition sur les toiles canadiennes. Son influence a été déterminante dans la formation du groupe d'artistes peintres le plus célèbre du Canada : le Groupe des Sept. Convaincus de l'importance d'un art typiquement canadien pour l'épanouissement de la nation, ceux-ci ont dirigé leur attention sur les paysages, en particulier les contrées sauvages du Nord.
La nature vit et respire. Nombreux bruits émanent d’un lac, d’un cours d’eau et de l’environnement qui l’entoure. Véritable symphonie pour la personne qui prend le temps d’écouter la nature, l’eau est source d’inspiration pour des compositeurs d’œuvres musicales. Pour les usagers des cours d’eau tels que les plaisanciers, pêcheurs, canotiers, l’eau est aussi créatrice de chansons. Voici des exemples tirés du répertoire québécois : le St-Laurent d'André Gagnon, l’enfant et l’eau et la chanson de l’eau de Gilles Vigneault, l’eau de l’hiver de Félix Leclerc, etc.
Les Canadiens ont à cœur la protection de leur patrimoine et l’art est devenu un outil de sensibilisation aux enjeux environnementaux.