Eau douce dans les lacs et les cours d’eau à faible débit. Survie jusqu’à 0°C. Préférence pour une profondeur d’environ 12 m. Substrat rocheux, sablonneux ou dense en macrophytes. Vit fixée sur des surfaces rigides (p. ex. : coques de bateau, moteurs, quais, tuyaux, roches, moules indigènes, écrevisses et moules zébrées) grâce à son byssus.
Espèce filtreuse consommant beaucoup de plancton donc la disponibilité des ressources alimentaires pour les jeunes poissons et les autres planctophages diminue drastiquement.
La moule zébrée se reproduit à une température supérieure à 10°C. Entre 30 000 et 1 000 000 d’œufs par femelle sont pondus chaque année. Les larves, les véligères, sont en suspension dans l’eau durant 15 à 30 jours, et transportées passivement par le courant.
La moule zébrée a une capacité de fixation qui la distingue des moules d’eau douce indigènes du Québec. Son espérance de vie est de 2 3 ans. Elle modifie les processus de l’écosystème où elle est introduite : (1) impacts négatifs sur les moules d’eau douce (p. ex. : mulettes) en se fixant sur leur coquille et en les empêchant de respirer, de creuser des galeries et de se nourrir, (2) nombreuses populations de moules indigènes d’eau douce ont disparu depuis l’arrivée de la moule zébrée, (3) elle favorise le développement des plantes aquatiques en augmentant la transparence de l’eau avec sa filtration importante. L’expansion de la moule zébrée est limitée par le taux de calcium et le pH (pH généralement supérieur à 7,2). Elle est un vecteur de transmission de maladies dont le botulisme aviaire, maladie qui tue des milliers d’oiseaux aquatiques. Elle est faiblement consommée par le gobie à taches noires et l’achigan à petite bouche. La moule zébrée est inscrite sur la liste des 100 espèces exotiques envahissantes parmi les plus néfastes au monde, liste publiée par le Groupe de spécialistes des espèces envahissantes (ISSG).
La moule zébrée est une espèce originaire d’Europe de la région ponto-caspienne qui a été introduite en Amérique du Nord en 1986. La première mention officielle date de 1988 dans le lac St-Clair (Ontario); et 1990 au Québec. Les humains participent très activement à son expansion (p. ex. : dans l’eau pour les larves, adultes fixés sur les coques de bateau). La présence de la moule zébrée a des répercussions écologiques, économiques et sociales telles que l’obstruction des systèmes hydrauliques et les coupures sous les pieds des baigneurs.
ENVIRONNEMENT CANADA. Dernière consultation le 16 juillet 2012. www.ec.gc.ca
MINISTÈRE DES RESSOURCES NATURELLES ET DE LA FAUNE. Dernière consultation le 16 juillet 2012. http://www.mrnf.gouv.qc.ca/