Été, sècheresse et canicule

L’objectif est de vous présenter les effets des changements climatiques au cours de l’été.

L’effet de serre est stable depuis des milliers d’années mais avec l’industrialisation, l’augmentation des activités humaines et la forte croissance de la population mondiale, les gaz à effet de serre ont énormément augmentés.

Cette forte croissance des gaz dans l’atmosphère est due aux activités humaines. L’augmentation de l'effet de serre naturel entraine un risque de réchauffement planétaire à une vitesse supérieure à celle observée au cours de l’histoire de l’humanité.

Les modifications climatiques sont différentes entre le nord et le sud du Québec. Cette différence est significative.

 

Du côté de la température.

Le réchauffement du climat est incontestable au Québec méridional. Entre 1961 et 2010, la température moyenne a augmenté de 1,3 °C. Toutefois, cette augmentation n’est pas uniforme. Au sud et à l’ouest, la hausse est plus importante que dans le reste de la province. Les températures maximales (généralement atteintes durant le jour) ont augmenté de façon moins importante que les températures minimales (généralement atteintes au cours de la nuit) ; c’est-à-dire que la différence entre les températures les plus hautes et les plus basses est plus petite. Les températures moyennes estivales sont de 20°C au sud à 3°C au nord, et devraient augmenter de 2 à 3°C d’ici 2070. 

Du côté des précipitations.

Selon les prévisions, dans le sud du Québec il ne devrait pas y avoir de changement significatif dans les précipitations estivales. Dans le nord, la hausse des précipitations aura lieu sur l’ensemble de l’année et sera de 10 à 40 mm. 

L’augmentation de la température moyenne et les sècheresses ont des impacts sur l’environnement :

  • L’augmentation de la température atmosphérique entraine plusieurs phénomènes :

                       la température de l’eau est plus élevée ;

                       le niveau d’eau est plus bas ;

                       de nouvelles espèces arrivent ;

                       les bactéries et les algues sont en quantité trop importante.

  • Ces phénomènes ont des effets négatifs sur les plantes et les animaux aquatiques.
  • L’augmentation de la température de l’eau a des conséquences sur les êtres vivants aquatiques.
  • Le niveau d’eau des cours d’eau étant plus bas, des zones s’assèchent. Cela provoque la disparition de zones humides et l’assèchement des marais. La faune et la flore, terrestre et aquatique en subissent les conséquences. Les oiseaux migrateurs perdent des aires de repos.
  • Une augmentation de la température permet l’arrivée de nouvelles espèces terrestres et aquatiques. Des espèces incapables de vivre au Québec à cause des conditions environnementales trop différentes de leur lieu de vie habituel peuvent maintenant s’adapter et vivre normalement. De plus, les changements climatiques perturbent les espèces et l’endroit où elles vivent. Celles-ci ne sont pas habituées à ces conditions et sont donc stressées. Elles sont plus facilement malades et ont moins d’énergie pour lutter contre les nouvelles espèces et les empêcher de s’installer.
  • Les espèces animales terrestres peuvent se déplacer pour aller chercher de l’eau mais les plantes n’ont pas cette possibilité là. Elles sont contraintes de rester au même endroit. Si la quantité d’eau est insuffisante pour leur survie, elles disparaissent.
  • Le climat actuel atteint des niveaux de sècheresse très élevés. Les sols forestiers se retrouvent asséchés pendant la période de croissance. Cela a des impacts significatifs sur le taux de croissance des forêts et les cycles biogéochimiques.
  • Dans les forêts en zone boréale, une augmentation significative de la surface des incendies est enregistrée.
  • La sècheresse favorise les inondations. En période de sècheresse, le sol très sec devient imperméable. Lors de fortes pluies, l’eau ne s’infiltre donc plus car le sol ne sert plus d’éponge.

À cause des manques d’eau, des impacts sur l’économie sont observables.

  • Dans les champs agricoles, les végétaux ne peuvent pas pousser sans eau. Le manque d’eau a des dommages importants sur la production de fourrages. Il devient parfois nécessaire d’abattre des troupeaux. La sècheresse s’étale sur de longues périodes et s’accompagne d’attaques d’insectes.
  • À cause du niveau d’eau anormalement bas et d’un faible débit, la production hydroélectrique des barrages était de 20% de moins en juillet 2012 qu’en 2011. Le niveau d’eau plus bas avec un débit moins important engendre une production hydroélectrique moins grande.
  • Les vagues de chaleur et de sècheresse entrainent des fermetures de plages car l’eau devient impropre à la baignade. Il peut y avoir des risques de contamination dû aux bactéries.
  • Les bateaux ont des problèmes pour circuler lorsque le niveau d’eau est trop bas.


En plus des impacts sur l’environnement et l’économie, il y a des impacts sur la santé des humains

  • À cause des manques d’eau, les villes mettent en place des rationnements d’eau et des avis d’ébullition de l’eau afin de limiter les risques de contamination aux bactéries.
  • Un air plus chaud va être plus pollué au centre ville. Les évènements de SMOG  sont plus importants. Le SMOG est une sorte de brume formée par un mélange de polluants atmosphériques. Il provoque des effets négatifs sur la santé humaine et l’environnement. Avec une augmentation du nombre d’évènements de SMOG, les problèmes pour la santé humaine augmentent aussi, surtout pour les personnes sensibles (e.g. : enfant, personne âgée, personne asthmatique).


Que pouvons-nous faire pour limiter les effets des changements climatiques durant l’été ?

  • Limiter l’utilisation de son automobile ou faire du covoiturage pour réduire les gaz à effet de serre émis et donc aider à diminuer la fréquence des évènements de SMOG.
  • Limiter son utilisation de l’eau au strict nécessaire pour ne pas assécher les nappes phréatiques.
  • L’utilisation de l’air climatisé est polluante. Bien isoler les bâtiments publics et les maisons permet de ne pas en avoir besoin.

Ce ne sont que quelques exemples, nous pouvons faire de nombreux gestes simples qui aideront grandement à réduire l’impact des changements climatiques au cours de l’été.

Voici quelques anecdotes d’évènements extrêmes qui se sont produits au Canada ces dernières années.

Été 2009, une unique canicule. Nuage, pluie et froid sont les trois mots qui définissent le mieux les deux premiers mois de cet été. Ce n’est qu’à la mi-août que le sud du Québec a finalement connu la seule vague de chaleur estivale. Plus de 30 ºC pendant cinq jours consécutifs à Montréal. En tenant compte de l’humidité, certaines journées ont atteint 45°C. Cette canicule a eu de nombreuses conséquences négatives (p. ex. : hausse des consultations médicales pour des troubles respiratoires, crises d’asthme, insolations). Les évènements de SMOG ont aggravé la situation.

En 2010, des conditions météorologiques estivales chaotiques ont été enregistrées. À la suite d’une vague de chaleur ayant duré une semaine, une série d’orages violents a déclenché une crue éclair dans tout le sud du Québec le 9 juillet.

En 2011, la côte atlantique a connu un climat avec des températures semblables à celles des années précédentes mais avec une humidité moyenne beaucoup plus importante !

2012 fut la 16e année chaude de suite. À l’échelle nationale, c’est l’année la plus chaude de l’histoire avec une augmentation de presque 1.9°C. À Montréal, on a enregistré le double de journées chaudes.

Les premiers mois de l’année 2013 ont confirmé que nous étions dans la décennie la plus chaude depuis 1880.

Pour en savoir plus

  • http://www.quebecvert2020.gouv.qc.ca  
  • Vidéo évolution de la température 

  • Environnement Canada
  • Ouranos

 
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