L’objectif est de vous présenter les évènements météorologiques en lien avec les changements climatiques. Ne trouvez-vous que les tempêtes sont plus intenses et plus nombreuses ? Que les pluies sont plus fortes ?
Nous enregistrons une augmentation des pluies diluviennes, ainsi que de la fréquence et de l’intensité des tempêtes. La hausse des gaz à effet de serre tend à réduire les écarts de température entre les différentes couches de l’atmosphère.
Ces couches sont alors plus homogènes et moins favorables aux chutes de pluie. Mais lorsque le climat se réchauffe, il y d’avantage d’humidité dans l’air. Les précipitations sont alors plus chargées en eau. Les masses d’air sont en mouvement, et vont se croiser, se mélanger. Ces masses d’air vont être de températures différentes et chargées d’humidité à taux différent. L’énergie qu’elles vont emmagasiner, va générer des tempêtes importantes.
Des études permettent de se projeter dans le futur et d’estimer les précipitations au cours des 60 prochaines années. Dans le sud du Québec, les précipitations seront en augmentation de 30 à 55 mm l’hiver. Aucune augmentation significative n’est attendue l’été. Dans le nord du Québec, une hausse des précipitations est attendue. Elle s’étend sur l’ensemble de l’année et elle est estimée de 10 à 40 mm.
De façon globale, ces évènements extrêmes ont des conséquences non négligeables sur l’environnement : pollution de l’eau ; habitats perturbés ; érosion des berges, etc. Les pluies diluviennes et les tempêtes ont un fort impact environnemental mais aussi économique. L’exploitation forestière, la production hydroélectrique, l’agriculture, le tourisme et d’autres activités économiques seront touchés par les changements de température et de précipitation. Les conséquences économiques sont importantes, chaque événement extrême coûte de dizaines de milliers à des millions de dollars. Il est important de pouvoir prévoir les pluies diluviennes et les tempêtes.
Il existe la politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables. C’est une loi sur la qualité de l’environnement. Voici quelques points importants extraits de la loi :
Pour établir le lien entre l’augmentation des gaz à effet de serre et l’augmentation des évènements extrêmes (p. ex. : pluie diluvienne, tempête), des chercheurs proposent aux citoyens de les aider dans leurs travaux. Près de 60 000 ordinateurs personnels font des simulations pour connaître l’effet de G.E.S lorsque leurs propriétaires ne s’en servent pas. Pourquoi ne pas en faire autant ?
En 2008, la saison des ouragans fut mouvementée dans l'Atlantique : 16 tempêtes baptisées se sont formées dans le bassin de l'Atlantique alors que la moyenne est de 11. À la fin du mois de juillet et au début d'août de la même année, plusieurs larges cellules orageuses se déplaçant lentement et nourries par de l'air humide instable ont déversé de grandes quantités de pluie sur plusieurs régions de l'Est du Québec tels que Charlevoix, les Cantons de l'Est, la Beauce, le Témiscouata, Gaspé, etc. À l’automne, un orage a produit des chutes de pluie impressionnantes : 163,1 mm à Sept-Îles, 124 mm à New Carlisle et 101 mm au Cap-de-la-Madeleine.
2009 a été une année avec de nombreuses tornades au Québec. Huit tornades soit trois de plus que la moyenne et le plus grand nombre depuis 2004.
Au cours de l’année 2010, le Québec a vu passé cinq tornades et une dizaine de microrafales. De nombreuses villes et régions en ont subi les effets directs ou indirects. En voici quelques unes : Sainte-Anne-de-Bellevue, Mascouche, Estrie, Beauce, Saint-Camille-de-Bellechasse, seteur Vaudreuil-Soulanges-Huntingdon de Saint-Lazare, Montréal, Saint-Hyacinthe, Saint-Marcel-de-Richelieu, Saint-Benoit de Mirabel. En plus des tempêtes, les conditions météorologiques estivales ont été chaotiques. Une crue éclair a ravagé tout le sud du Québec le 9 juillet. À Montréal, 42 mm de pluie sont tombés en moins d’une heure ; 82 mm à Beauceville et 50 mm à Québec, en 30 minutes. La fin de l’été a aussi connu son déluge. Le Saguenay‑Lac‑Saint‑Jean a reçu jusqu’à 170 mm de pluie. À Sherbrooke, plus de 90 mm de pluie sont tombés en moins de 24 heures, causant le débordement des rivières.
Au printemps 2011, la rivière Richelieu a connu une crue extraordinaire. Ce fut la plus longue catastrophe au Québec. Sa lenteur a entrainé un épuisement aussi bien physique que mental chez les habitants. Les agriculteurs de l'Est ont vécu une période difficile. Le temps froid et les fortes pluies ont entrainé un retard dans les plantations. Puis un long épisode de sécheresse au moment critique de la reproduction des cultures n’a fait qu’aggraver la situation. Des pluies fortes entre les mois d’août et d’octobre ont retardé la récolte et diminué la qualité des cultures.