Reptile essentiellement aquatique. Préférence pour de vastes étendues d’eau douce (p. ex. : rivières et lacs, ainsi que leurs tributaires immédiats), à faible courant et à substrat mou (p. ex. : vaseux); avec de nombreuses zones pour s’exposer au soleil (p. ex. : roche ou billot de bois émergent), et une végétation aquatique abondante. Espèce souvent associée aux Grands Lacs et au fleuve Saint-Laurent. Principales populations au lac des Deux Montagnes, lac Champlain et à la rivière des Outaouais. Quelques individus occasionnellement observés à proximité de Portneuf et la ville de Québec.
Espèce omnivore, diète spécialisée pour les crustacés et les mollusques (notamment les moules). Contrairement à nombreuses de ses congénères, elle n’est pas opportuniste.
La période de reproduction a lieu du printemps à l’automne. L’accouplement se produit alors que les individus sont concentrés au site d’hibernation. Les femelles pondent sur terre (sol meuble et bien drainé) aux mois de juin ou de juillet, une seule fois et entre 10 à 16 œufs. L’éclosion se produit au cours des mois d’aout et de septembre (indispensable avant le gel); la date d’éclosion est fonction de la température (une température froide ralentie le développement embryonnaire). La maturité sexuelle est atteinte quand le plastron mesure plus de 75 mm chez le mâle et 175 mm chez la femelle.
Statut au Québec:Espèce désignée comme vulnérable en mars 2005.Rang S : S2. Rang G : G5. |
Statut au Canada:Espèce désignée comme préoccupante, statut attribué par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) depuis mai 2002. Espèce désignée comme préoccupante par la loi des espèces en péril. Espèce inscrite sur la liste rouge de l’UICN comme espèce concernée depuis 2011. |
La dégradation, voire la destruction de son habitat par les activités anthropiques est la principale menace (p. ex. : régularisation du niveau de l’eau surtout en période de nidification, modification intensive des rives, dérangement et pollution). La mortalité accidentelle par les hélices de bateaux et dans les filets de pêche (Ontario) peut être une cause de déclin à certains endroits où la navigation ou la pêche commerciale sont des activités importantes. L’alimentation de cette espèce la rend vulnérable à l’accumulation de métaux lourds et d’autres substances toxiques. La prédation, principalement des œufs, peut être aussi une menace importante à certains endroits ; particulièrement dans les endroits où les nids de tortues sont concentrés sur un important site de ponte (majorité de la population pond sur le même site de ponte). De plus, la tortue à oreilles rouges est une compétitrice importante principalement pour l’habitat et les ressources alimentaires.
Le genre Graptemys est endémique à l’Amérique du Nord. La tortue géographique est l’une des huit espèces de tortues d’eau douce du Québec. C’est une espèce farouche et donc difficile à approcher, elle reste toujours à proximité de l’eau et plonge à la moindre crainte. Elle est diurne et s’expose au soleil (raisons : thermorégulation, augmentation de la température corporelle, métabolisme, digestion, développement des œufs avant la ponte) tout en restant vigilante.. Les individus hibernent en groupe généralement entre les mois d’octobre et d’avril. Espérance de vie : généralement plus de 20 ans (jusqu’à 50 ans).
L’humain la capture dans la nature pour la conserver comme animal de compagnie. Cela cause un grand préjudice à sa survie. Première version du Plan de rétablissement publié en 2005.
ATLAS DES AMPHIBIENS ET DES REPTILES DU QUÉBEC. Dernière consultation le 1 aout 2012. www.atlasamphibiensreptiles.qc.ca
BONIN, J. 1998. Rapport sur la situation de la tortue géographique (Graptemys geographica) au Québec. Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats. 35p.
MINISTÈRE DES RESSOURCES NATURELLES ET DE LA FAUNE. Dernière consultation le 1 aout 2012. http://www.mrnf.gouv.qc.ca/
REGISTRE PUBLIC DES ESPÈCES EN PÉRIL. Dernière consultation le 1 aout 2012. www.registrelep.gc.ca
UNION INTERNATIONALE POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE (UICN). 2012. www.iucnredlist.org