Une espèce exotique, c’est une espèce végétale, animale ou un microorganisme qui est déplacée dans une autre région que celle où elle se trouve habituellement. Ce ne sont pas toutes les espèces exotiques qui sont envahissantes. Une espèce est considérée envahissante lorsqu’elle transforme l’écosystème de la région où elle s’est introduite et si elle nuit aux espèces indigènes (c’est-à-dire les espèces originaires de la région).
L’arrivée de ces espèces peut se faire par différents moyens :
La capacité d’une espèce à s’établir dans un nouveau milieu est influencée par le nombre d’individus de l’espèce introduits et la proportion de ces individus capables de survivre et de se reproduire dans ce nouveau milieu.
Les changements climatiques influencent l’introduction et la propagation des espèces exotiques envahissantes. Par exemple, ces changements font en sorte qu’une région qui n’était pas propice à une espèce peut lentement devenir un habitat accueillant. Si l’espèce a peu ou pas de prédateur, elle est en mesure de proliférer, de devenir envahissante et de compétitionner avec les espèces indigènes pour l’espace et la nourriture.
En parallèle, les changements climatiques peuvent nuire aux espèces indigènes en les rendant moins résistantes aux pathogènes, aux compétiteurs et aux prédateurs. Les espèces indigènes sont donc plus vulnérables et à risque de céder la place aux espèces exotiques envahissantes.
Il est important de nuancer que certaines espèces indigènes peuvent être avantagées par les changements climatiques. Cela concerne notamment :
En s’établissant dans un nouveau milieu, les espèces exotiques envahissantes peuvent affecter l’environnement, l’économie et la société.
Comme impacts sur l’environnement, l’EEE peut causer :
Comme impacts sur l’économie, l’EEE peut causer :
D’importantes dépenses pour lutter contre l’espèce envahissante et réparer les dégâts qu’elle a causés.
Comme impacts sur la société, l’EEE peut causer :
Prévention
La prévention est la première méthode utilisée pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes. S’il est trop tard, les méthodes ci-dessous peuvent servir à limiter les dégâts.
Éradication
L’éradication vise à supprimer la population de l’espèce exotique avant qu’elle ne devienne nuisible. Cette méthode doit donc être appliquée rapidement après l’arrivée des premiers individus. Sa réalisation est très difficile et demande une surveillance assidue de la progression de l’invasion.
Confinement
Le confinement consiste à limiter l’expansion de l’EEE à une zone géographique délimitée par des barrières artificielles ou naturelles. L’EEE peut donc plus difficilement se propager.
Contrôle
Le contrôle utilise des approches chimiques ou biologiques généralement coûteuses pour réguler la présence de l’EEE.
Une des méthodes biologiques consiste à introduire un nouveau prédateur qui s’attaquerait à l’EEE. Le succès de cette méthode est souvent très incertain. Ce prédateur peut s’attaquer avec succès à l’EEE… ou il peut l’ignorer et causer des dommages collatéraux.
Atténuation
L’atténuation est utilisée en dernier recours quand l’espèce est bien implantée. Cette méthode ne sert qu’à essayer de limiter les dégâts et à protéger les espèces indigènes.